Bien mieux qu’un mariachi, c’est notre bon PATXI !
Quel est la différence entre un myope aux cheveux roux, un étonnant prophète et un dee-jay à l’esprit super-fête ? Il n’y en a pas, c’est PATXI tous les trois. Celui qui manie les fourches à gentiane (presque) aussi bien que les platines revient sur Radio Meuh pour un set inédit, à écouter à fond et sans modération, pardi !
"On Your Feat. #24" - Patxi Diffusions sur Radio Meuh : Samedi 11 mai à 21h et Mercredi 15 mai à 23h
Sicko - Rex the dog Nitzer Ebb - Hearts and Minds (Mix Hypersonic) Highlite - Night Run Orion Agassi Edit - Muevelo Günce Acı - Extent Crunch - 50 Cents (5 Dimes Mix) Wish - I Feel It (Massive Mix) Las Americas - Look, Listen, Love (Robotman Mix) Moontalk - Acid Disko (Extended Mix) O.N.O - The American feat. Jabberwocky (Original Mix) Mr Ho - F.U.B.U. Skatman - Let’s Skank Knee Deep - I'll Be There For You (Classic Club Mix) Gorgon City Feat. Flirta D - Sidewindah Sedef Adasi - Turbo Ride Pinch - Get Up (RSD Remix)
Il faut être un peu dérangé pour se forger une personnalité musicale en mélangeant soi-même celles des autres… dérangé, ou dee-jay ! En matière de personnalité, Patxi semble n’avoir jamais manqué de rien, bien au contraire. On pourrait même penser qu’il en possède plusieurs tant ses projets musicaux sont barrés, multiples et variés.
De ses débuts à la Poule-Au-Pot où il s’acoquine déjà avec son éternel Pim’s de complice derrière le pseudo collectif TwoManyDijo*, jusqu’à Furie qui défraie la musique à Lyon et partout ailleurs avec Pierre, les autres et Pedro, l’animal apprend et comprend autant qu’il surprend. Quelle que soit la partition sur laquelle on lui propose de jouer, il est toujours (très très) chaud, et pas que pour le son, mes cocos.
Oui, l’énergumène est un drôle de specimen à tous niveaux. Un genre de schizo-frénétique hyperactif et super créatif. Sa bio part dans tous les sens, quel que soit celui dans lequel tu la prends. Mais un étonnant motif se dégage de son existence : dans des événements ou phénomènes majeurs et marquants pour notre société, à des charnières invisibles de l’évolution de notre espèce, à des tournants marquants de notre histoire sociale et culturelle, Patxi est toujours présent. Comme un drôle de visiteur spatio-temporel qu’on apercevrait en arrière-plan des gravures de la prise de la Bastille, des photos de la conférence de Yalta et des vidéos du crash du Concorde. Comme si son propre cosmos était étroitement lié à tous les nôtres, comme s’il était un genre d’élu zeitgeisto-sensible, parvenu parmi nous pour nous aider à nous comprendre…
Quand la France tremble de peur et d’horreur, cristallisant pour des décennies une passion télévisuelle morbidophile pour les affaires de meurtre sordide, Patxi est déjà là. Eh oui, le jeune Patrick Lallemand a partagé (au moins) des bancs d’école et des heures de classe avec la victime d’une affaire tristement célèbre, le Petit Grégory… Même si la rumeur raconte qu’il aurait été l’un des suspects de l’affaire, il fut rapidement blanchi. Autant qu’on puisse l’être quand on est le seul roux de l’école en tout cas.
Ce n’est pas tout. Quand l’occident s’apprête à basculer dans une ère numérique et à se crever d’écran(s) pour toujours mais qu’on ne le sait pas encore, Patxi est encore là, comme s’il pressentait avant tout le monde qu’il fallait donner l’alerte. En 2009, alors que youtube et facebook ne font pas encore partie de nos vies, il tente de nous prévenir de l’absurdité virtuelle qui couve déjà en criant « interneeeet » sur internet, devenant ainsi l’un des premiers phéno-mèmes de sa génération.
Enfin, quand le monde commence à redessiner et re-désinhiber toutes ses frontières, et que les bastions d’hier s’effritent enfin pour donner matière aux édifices de demain, Patxi est toujours là, prêt à nous montrer la voie. Alors que la géopolitique mondiale est en train de se renverser, du nord au sud, ne sachant plus où donner de la ressource, Patxi, lui, a déjà compris que les siennes sont moins à New York qu’à Yamoussoukro et moins à Berlin qu’au Bénin. Auto-proclamé Roi des Rouquins Africains, il sent et sait que l’avenir (de la musique du moins) sera rythmé et autrement animé, mystique et essentiel, et probablement traversé d’un tempo et d’un sens originels… Alors tu n’es pas obligé de voir en Patxi une sorte de pythie animée ou de néo-prophète inspiré, mais, à défaut de le faire avec le bonhomme, sa musique est à suivre et à écouter.
La (bonne ?) moitié de l’infernal duo Sheitan Brothers n’a peut-être de l’ange que les ailes qu’il donne aux dance-floor, mais c’est un véritable évangéliste en matière d’ambiance et de bon son. Officiant avec passion entre mille influences et penchants musicaux, il mixe toujours avec une énergie solaire, versant parfois dans l’italodisco ou le kwaito, célébrant souvent des messes brésiliennes ou des cultes au boogie, et nous livrant toujours, sans s’en empêcher, des prières sonores flirtant avec le péché… Dans cet ultime set concocté pour Radio Meuh, notre Patxi préféré** nous accueille en son temple pour une heure au-delà des frontières de l’electro et de la house, fidèle à son unique sacerdoce : des cuts, des drops et des vibrations, du son de club et nos oreilles en pleine communion.
Au nom du kiff, du son, et du Saint Patxi, yeah man !
* Il faut savoir que les TwoManyDijo n’étaient pas seuls, et qu’ils étaient contemporains des Daft Drunk et de Dimitri from Pastis. Ça ne s’invente pas !
** Oui, on aime bien l’autre qui avait fait la Star Ac’, mais un peu moins quand même.
Way better than a mariachi, here come our dear Patxi !
What's the difference between a nearsighted redhead, an amazing prophet and a dee-jay with a super-party spirit? There isn't one - it's PATXI all three. The one who handles the forks to gentian (almost) as well as the turntables returns to Radio Meuh for an all-new set, to be listened to thoroughly and without moderation, of course!
You've got to be a bit deranged to forge your own musical personality by mixing other people's... deranged, or dee-jay! When it comes to personality, Patxi seems to have never lacked anything, quite the contrary. In fact, you'd be forgiven for thinking he's got several, given the sheer number and variety of his musical projects.
From his beginnings at La Poule-Au-Pot, where he was already teaming up with his eternal accomplice Pim's behind the pseudo collective TwoManyDijo*, to Furie, which is making music in Lyon and elsewhere with Pierre, les autres and Pedro, the animal learns and understands as much as he surprises. Whatever the score he's asked to play, he's always (very, very) hot, and not just for the sound, my friends.
Yes, he's a strange specimen in every way. A kind of hyperactive, super-creative schizo-freak. His bio is all over the place, whichever way you look at it. But an astonishing pattern emerges from his existence: at major events or phenomena that have marked our society, at invisible hinges in the evolution of our species, at significant turning points in our social and cultural history, Patxi is always present.
Like a strange visitor to space and time, in the background of engravings of the storming of the Bastille, photos of the Yalta conference and videos of the Concorde crash. As if his own cosmos were closely linked to all of ours, as if he were a kind of zeitgeisto-sensitive chosen one, arriving among us to help us understand ourselves...
When France trembles with fear and horror, crystallizing for decades a morbidophile television passion for sordid murder cases, Patxi is already there. Yes, young Patrick Lallemand shared (at least) school benches and classroom hours with the victim of the infamous Petit Grégory case... Although rumored to have been one of the suspects, he was quickly cleared. As cleared as you can be when you're the only redhead in school, anyway.
But that's not all. When the West was about to enter the digital age and become screen-dead forever, but we didn't know it yet, Patxi was still there, as if he'd sensed before anyone else that it was time to sound the alarm. In 2009, when YouTube and Facebook weren't yet part of our lives, he tried to warn us of the virtual absurdity that was already brewing by shouting "interneeeet" on the Internet, thus becoming one of the first pheno-memes of his generation.
Finally, when the world begins to redraw and re-disinhibit all its frontiers, and yesterday's bastions finally crumble to form tomorrow's edifices, Patxi is always there, ready to show us the way. At a time when world geopolitics is turning upside down, from north to south, and we no longer know where to find our resources, Patxi has already understood that his are less in New York than in Yamoussoukro, and less in Berlin than in Benin. Self-proclaimed King of the African Redheads, he feels and knows that the future (of music at least) will be rhythmic and otherwise animated, mystical and essential, and probably shot through with an original tempo and meaning... So you don't have to see Patxi as some kind of animated pythia or inspired neo-prophet, but, failing to do so with the man, his music is worth following and listening to.
The (good?) half of the infernal duo Sheitan Brothers may only have the wings of an angel that he gives to the dance-floor, but he's a true evangelist when it comes to ambience and good sound. Passionately officiating between a thousand musical influences and inclinations, he always mixes with a solar energy, sometimes pouring into italodisco or kwaito, often celebrating Brazilian masses or boogie cults, and always delivering us, without stopping himself, sonic prayers flirting with sin... In this final set concocted for Radio Meuh, our favorite Patxi** welcomes us to his temple for an hour beyond the frontiers of electro and house, faithful to his unique priesthood: cuts, drops and vibes, club sound and our ears in full communion.
In the name of kiff, sound and Saint Patxi, yeah man!
* TwoManyDijo were not alone, and were contemporaries of Daft Drunk and Dimitri from Pastis. You can't make this stuff up!
** Yes, we like the other one who was on Star Ac', but a little less so.